Prix « Diplomatie non Gouvernementale »
Objectifs et modalitésLes travaux de recherche menés autour de la question des interactions entre acteurs de la société civile et acteurs institutionnels au niveau international sont aujourd’hui Les travaux de recherche menés autour de la question des interactions entre acteurs de la société civile et acteurs institutionnels au niveau international sont aujourd’hui en pleine émergence, en France mais aussi et surtout dans les pays anglo-saxons. Les centres de recherche travaillant sur les contours d’une nouvelle « société civile » en voie de globalisation se multiplient au sein même d’universités à vocation internationale telle que la London School of Economics, Columbia University ou Sciences-Po.
L’émergence de l’analyse universitaire dans ce champ est très précieuse pour la société civile. La position particulière de l’université lui permet en effet de porter un regard critique dans un domaine ou les enjeux militants et l’urgence de l’action empêchent bien souvent les acteurs « sur le front » un retour sur leur propre activité. L’université offre aux organisations de la société civile un miroir leur permettant de se pencher sur leur propre histoire ; il est aujourd’hui nécessaire de le valoriser. Cependant, la multiplication de ces travaux se heurte aujourd’hui à plusieurs limites, toutes liées au manque d’articulation, de confrontation et de diffusion de ceux-ci :
Un manque d’articulation des travaux tout d’abord, avec les acteurs de la société civile eux-même, concernés pourtant de près par ces derniers. Dans les domaines plus techniques de l’économie, de la finance ou du droit, l’expertise universitaire occupe aujourd’hui une place relativement légitime, quoique encore trop étroite, au sein des réflexions menées par les acteurs de la société civile. En revanche, les analyses portant plus directement sur la nature et le rôle des acteurs de la société civile, leur positionnement vis-à-vis des pouvoir publics, sont encore bien peu connues de ces derniers.
Un manque d’articulation également entre les centres de recherche eux-mêmes au sein desquels la compétition reste importante. L’enjeu éditorial à l’intérieur de chaque université rend relativement difficile le croisement des travaux et la recherche reste encore assez segmentée dans ce domaine.
Un manque d’articulation et d’interaction enfin entre des réflexions menées au sein de chaque pays, aboutissant notamment au niveau international à une domination lourde de la pensée anglo-saxonne dans le domaine. La faible diffusion d’autres types de réflexions, notamment des approches françaises qui se distinguent assez largement des conceptions anglo-saxonnes, donne à voir bien souvent une conception assez mono-culturelle de la société civile elle-même, de son rôle et de son champ d’action.
Pour dépasser ces difficultés, l’objectif aujourd’hui est donc d’être capable :
De réunir un réseau universitaire à même d’identifier les meilleurs travaux réalisés autour de la réflexion sur les formes et les pratiques de la diplomatie non gouvernementale.
D’articuler ce réseau à des réseaux issus de la société civile capables d’organiser la diffusion et la valorisation de ces travaux auprès des acteurs concernés.
C’est précisément sur la base d’une alliance de réseaux universitaires et de réseaux issus de la société civile qu’a pu être initié le projet de Prix « Diplomatie Non Gouvernementale ».
Le projet
L’initiative consiste en l’établissement d’une structure d’échanges visant à encourager, coordonner et mieux faire connaître les travaux de recherche (essentiellement les mémoires de Master 2) sur la "diplomatie non gouvernementale". Derrière ce terme nous entendons les réflexions concernant la place, le rôle et l’influence des acteurs non gouvernementaux dans les relations et négociations internationales. Comment les acteurs non gouvernementaux parviennent-ils à trouver leur place dans les nouvelles formes de régulations internationales ? Comment analyser les relations d’influence ou de partenariat véritable qui se tissent entre ces acteurs et les acteurs institutionnels, au niveau international ?
Portée au départ par trois partenaires francophones (Institut d’Etudes Politiques de Paris, Coordination Sud et IRG), la première étape de construction de cette structure d’échanges consiste en la mise en place d’un « prix de la recherche universitaire » destiné à récompenser, à publier et à diffuser les meilleurs travaux réalisés au cours de l’année dans ce domaine. La mise en œuvre de ce prix est conçue de la manière suivante :
Etape 1 : Envoi des travaux de mémoire au comité de sélection du Prix (mai-octobre)
Etape 3 : Le comité de sélection, composé d’un membre de chacune des institutions partenaires, est chargé de désigner la meilleure recherche à la fin de chaque année universitaire, ainsi éventuellement qu’un deuxième et un troisième lauréat (octobre-décembre)
Etape 4 : Une journée de présentation des travaux et de remise de prix est organisée au sortir de ce processus de sélection. (janvier-mars)
Etape 5 : Publication des travaux du ou des lauréats. L’IRG s’engage, à publier un résumé des mémoires primés au sein de sa revue annuelle Les Chroniques de la gouvernance. Par ailleurs, le lauréat pourra éventuellement bénéficier d’une publication de son mémoire au sein de l’une des maisons d’édition partenaires du projet.





Les partenaires
Le projet est initié au départ dans un cadre francophone. Les partenaires fondateurs du projet ont un profil largement complémentaire :
Un premier réseau d’universités et de grandes écoles francophones. Une vingtaine de structures universitaires francophones, situées en France, en Belgique ou au Canada, sont aujourd’hui partenaires du projet. Au cœur de cette articulation se trouve le Département de Relations Internationales de l’Ecole Doctorale de Sciences Po Paris, co-fondateur du Prix.
La plate-forme Coordination Sud permet quant à elle, du fait de l’ampleur de son réseau au niveau national, mais aussi international, la valorisation et la diffusion la plus large des travaux sélectionnés par l’ensemble des partenaires. En tant qu’acteur central de la société civile, son regard sur la pertinence des travaux sélectionnés est un élément essentiel de la diversité du comité de sélection.
L’IRG, par son rôle d’animation de réseaux universitaires au niveau international et sa vocation d’intermédiaire vis-à-vis des acteurs de la société civile, est la troisième cheville ouvrière de ce processus. L’Institut est notamment mobilisé sur le volet éditorial ainsi que sur l’extension du projet à d’autres partenaires anglo-saxons avec lesquels il échange déjà des travaux.
L’Agence universitaire de la francophonie (AUF) par l’ampleur de son réseau international d’échanges universitaires assure à la fois la diversité du comité de sélection et la diffusion large des travaux du lauréat. L’AUF publie en effet, en partenariat avec les éditions Vrin, une adaptation du travail du lauréat.
Renseignements pratiques
Envoi des mémoires
Les candidats doivent envoyer un document présentant l’intégralité de leur mémoire
Adresse de l’envoi : martin.vielajus@institut-gouvernance.org Ou Prix DNG Institut de recherche et débat sur la gouvernance (IRG) 38 rue Saint Sabin 75011 Paris
Contacts organisateurs :
- Guillaume Devin (IEP Paris) : guillaume.devin@sciences-po.org
- Martin Vielajus (IRG) : martin.vielajus@institut-gouvernance.org
avant le 23 octobre 2009.