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Élaboration de Politiques et Politique Informelle Institutionnelle.

Un pas dans les non-dits de la Gouvernance

La conférence à proprement parler s’est focalisée sur la présentation des phases de construction de la Politique Institutionnelle Informelle en Bolivie. Dans sa communication écrite, l’auteur avait prévu une deuxième partie sur le processus de décentralisation en Bolivie et son impact sur l’élaboration des politiques de santé.

Cette étude, réalisée par l’Institut du Développement Humain de Bolivie, s’articule d’abord autour de l’identification des processus historiques en cours en Bolivie.

La Révolution Nationale de 1952 est, en Bolivie, à l’origine de la culture politique informelle. Ce mouvement incorpore des secteurs auparavant exclus du système politique de la Bolivie : nationalisation des mines, réformes agraires, participation d’organisations ouvrières aux commissions paritaires, etc. Ce moment est aussi celui de la mise en place d’un parti hégémonique qui développe une structure corporative et un contrôle total de l’appareil étatique.

La période militaire de 1978 à 1982 introduit, selon Alex Molina de Barrios, les divisions et la corruption qui font désormais partie de la culture institutionnelle bolivienne.

De 1982 à 1993, la libéralisation du marché permet de réintroduire la société civile en négociation avec l’État. Mais c’est surtout en 1994, avec la « Ley de Participación Popular », que l’État s’ouvre à la participation sociale, tout en s’introduisant dans les zones rurales. En même temps que cette loi reconnaît de nouveaux partenaires elle génère de nouveaux conflits. Municipalités, gouvernements et préfectures s’affrontent pour le contrôle des politiques publiques. Le problème de la légitimité démocratique des décideurs se pose.

Pour Alex Molina Barrios la situation bolivienne actuelle s’explique par le fait qu’on assiste à un retour des partis hégémoniques qui, par leurs pratiques clientélistes et corporatistes, créent un espace invisible de négociation qui est à côté de l’officiel. L’existence même de cet espace empêche toute réforme du type de celle de la santé.

En termes de politique de santé, les tentatives de transfert des structures publiques de santé à un échelon municipal se heurtent aux blocages précédemment évoqués. En 2007, un Plan National de Santé est proposé dans la même dynamique que toute une série de réformes négociées par l’Assemblée Constituante. Ce plan vise à transformer une médecine individuelle et libérale en une médecine communautaire et participative. Malgré l’élaboration du plan, tout le processus est en danger du fait de l’instabilité politique générale en Bolivie dans laquelle la politique institutionnelle informelle joue un rôle majeur.

 

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