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L’étude présentée par Carlos Soria porte sur la gestion de la pêche dans les bassins de la rivière Pichis dans l’Amazonie centrale du Pérou. Le but affiché est de comprendre comment un système légal national et des pratiques coutumières se côtoient et s’adaptent dans une région éloignée des grands centres économiques et qui présentent de fortes contraintes environnementales. Bien que les pêcheries commerciales soient autorisées, elles utilisent dans cette aire des méthodes prohibées par la législation : la dynamite ou le poison (ici le Barbasco). Les autorités coutumières, bien plus présentes que l’État central, ont adopté tout un système d’interdictions et de permis pour réguler cette activité commerciale. Ce qui permet, selon l’auteur, de maintenir une politique de conservation efficace dans certaines criques protégées. Néanmoins, l’usage de poison reste très dangereux pour la population. De plus, cette activité comme celle des pêcheries de subsistance bien que légale ne permet pas de promouvoir le développement économique des populations indigènes. Selon Carlos Soria, la solution passe par la décentralisation de cette gestion de la pêche. Les gouvernements régionaux et municipaux pourraient permettre de réguler de manière plus efficace cette activité que ne le fait l’État central, caractérisé par une absence d’intervention induisant un divorce entre le légal et le réel.

Jamil Alca a étudié la gestion forestière dans la réserve communale Amarakaeri au Pérou. En préalable, Jamil Alca pose les éléments du cadre. L’exploitation des ressources de la forêt est génératrice de conflits et, plus particulièrement, entre l’État, qui autorise les activités économiques mais aussi décide quelles sont les aires protégées, et les populations indigènes. Cette dynamique a des impacts directs sur l’administration de la réserve Amarakaeri. Le problème le plus aigu est celui des indigènes. Ils n’ont pas accès à la propriété privée, donc à l’exploitation forestière, ni à la zone protégée. Dès lors ils posent la question : comment fait-on pour survivre ? L’agriculture dans la zone est pauvre et la main d’Ĺ“uvre se dirige vers l’extraction en plein air.

Utilisant le CAG, Jamil Alca dégage ce qu’il appelle une analyse historique : il existe une dislocation tribale avec des écarts claniques dans une même localité qui a été utilisée politiquement par l’État. La compétence d’accès à la forêt à évolué dans le temps. Avant il fallait chasser pour avoir un accès. Aujourd’hui c’est faire des études qui procure un accès. Les communautés ne connaissent pas les lois qui permettent d’avoir un permis. Le point nodal de l’analyse selon JA est l’opposition entre l’extraction de bois qui est illégale et sa commercialisation qui est légale.

Pour JA, le CAG est utile surtout parce que l’analyse des niveaux locaux fait remonter les demandes légitimes des indigènes qui ne remonteraient pas autrement.

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