Gestion des déchets urbains en Argentine
Etudes de cas de conflits dans la province de Buenos Aires
Programme Analyse et évaluation de la gouvernance
Mot-clés : État ; citoyens ; Organisations de la Société civile ; mouvement social ; autorité locale ; entreprise Économie ; Exclusion sociale ; Santé publique ; Partenariat entre habitants et collectivités locales ; Concertation ; Développement Amérique du Sud ; ArgentineTable des matières
Alexandre Roig présente dans ses grandes lignes le système de retraitement des déchets dans la province de Buenos Aires. Tout le problème vient du fait qu’il n’y a pas assez de décharges pour pouvoir traiter les 20 000 tonnes par jour produites. La recherche de nouveaux sites de décharges se heurte au phénomène de « Nimby » (« Not In My Backyard » qui décrit tout mouvement d’habitant refusant l’implantation de nouvelles activités près du lieu de résidence).
Ce conflit est territorial. L’auteur relève aussi que la loi de gestion des ordures a été modifiée en 2004, afin que les « cartoneros » (récupérateurs argentins) puissent aussi valoriser les déchets. A priori pas de problème sauf que les cartoneros ne sont interessés que par les ordures à valeur marchande… Ce conflit est légal. Le pouvoir provincial et le pouvoir national ont cherché à formaliser le système avec deux programmes de gestion : un qui permette l’accès direct aux ordures et un autre qui ne laisse qu’un accès indirect.
En guise de conclusion, Alexandre Roig explique qu’il existe une opposition deux visions du déchet. La première version considère le déchet comme un stock. La seconde version considère le déchet comme un élément d’un cycle de production et de consommation. La force de travail étant, dans ce dernier cas, le lien entre cycle de production et cycle de consommation.
L’étude de Cecilia Cross, porte sur un « quartier littéralement construit sur les déchets » : Un groupe de personnes déplacé après une inondation qui a ravagé leur quartier et qui s’installe dans une décharge sauvage à l’air libre, utilisée depuis neuf ans. Ces habitants se sont constitués en « quemeros », c’est-à-dire qu’ils détruisent par le feu les déchets inutiles et revendent ceux qui sont utiles. Cette situation est prise en charge par plusieurs acteurs qui négocient, voire s’affrontent pour essayer d’améliorer les conditions de vie sur place et la gestion des déchets urbains.
En utilisant le Cadre Analytique de la Gouvernance, Cecilia Cross brosse le portrait suivant de la situation.
Les Acteurs sont le Gouvernement de la province de Buenos Aires, dont c’est la juridiction, le Ministère du développement social de la Nation qui doit favoriser le développement local, la municipalité qui essaie de récupérer le terrain, l’association « 21 de septiembre » qui rassemble les occupants du terrain et l’entreprise qui doit s’installer sur le site.
Les Points Nodaux identifiés sont la négociation sociale, la mise en œuvre de la plateforme sociale à l’étude, la négociation technique avec le CEAMSE, l’organisation du « 21 de Septiembre », le groupe de futurs travailleurs de la plate-forme.
Pour elle l’application du CAG permet de comprendre la complexité du problème, d’identifier les possibilités et les limites du processus de décentralisation, et de repérer les obstacles à la mise en œuvre des politiques de gestion sociale de déchets urbains.
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