des régions et la représentation régionale au Con-
seil des ministres) et se trouvent dans le projet de
Constitution (avec notamment la reconnaissance
de leur appartenance aux États membres). Dans
le futur, je pense que nous devrions d'abord évo-
luer pour devenir une « Europe des régions »,
une Europe où les régions participeraient active-
ment aux prises de décisions.
La peur de la décentralisation est-elle un gros pro-
blème en Europe, particulièrement en Belgique ?
F. B. Je pense que la majorité des Européens
n'ont pas peur de la régionalisation car ils esti-
ment que les gouvernements et les autorités
régionales apportent des avantages politiques
et administratifs. Bien sûr, les gouverne-
Frieda Brepoels
E
n quoi la régionalisation profite-t-elle à l'Eu-
rope ?
F. B. Les régions contribuent à l'inté-
gration économique européenne principalement
grâce à leur diversité culturelle. Elles pallient
au déficit démocratique des mécanismes institu-
tionnels communautaires, réduisent les tensions
qui existent au sein des États membres, appor-
tent des solutions transfrontalières et, par-des-
sus tout, rapprochent les citoyens des structures
décisionnaires.
La représentation régionale est-elle suffisante au
niveau européen ?
F. B. Actuellement, les régions ne participent
pas comme elles le devraient à la prise de décisions
au sein de l'Europe. Leur importance n'est pas
considérée à sa juste valeur, principalement du
fait de leur grande diversité. C'est pourquoi cer-
tains gouvernements centraux ne défendent que
leurs propres pouvoirs. Les meilleures décisions
en faveur du rôle que les régions peuvent jouer
au sein de l'Europe ont été prises lors du traité de
Maastricht en 1992 (avec la création d'un Comité
« On ne peut fonder l'avenir de l'Europe
sur la souveraineté nationale. »
Les dilemmes
identitaires des régions
infra-nationales :
intégration
ou restructuration ?
Les échelles
de gouvernance
en débat : articuler
sans opposer
Vice-Présidente de l'Alliance néo-flamande, un parti militant en faveur de l'autonomie
politique de la Flandre, explique pourquoi Bruxelles devrait plus s'intéresser aux
gouvernements régionaux. En 1989, la Flandre a obtenu son propre Parlement.
Aujourd'hui, Frieda Brepoels, eurodéputée membre de l'Assemblée flamande,
souhaite que les avantages de la décentralisation profitent au reste de l'Europe.
C H R O N I Q U E S D E L A G O U V E R N A N C E 2 0 0 7 ·
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